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La théorie paradoxale du changement

Celui qui veut changer quelque chose ne doit rien changer. Cette logique, qui est devenue la théorie paradoxale du changement dans les processus de transformation des entreprises, explique pourquoi tant de processus de changement échouent. Lorsque nous annonçons aux gens que nous voulons procéder à un changement et que nous avançons des arguments, aussi bons soient-ils, le message que nous envoyons au personnel est essentiellement le suivant : Vous n’êtes pas assez bons. Les gens réagissent généralement à cette perception par une résistance qu’il est difficile de surmonter. Les personnes qui cherchent à organiser le changement en suivant cette voie axée sur les déficits se trouvent dans la partie rouge, en haut du graphique. 

Le changement est beaucoup plus facile à réaliser si nous nous basons sur les points forts. Qu’est-ce qui est bon actuellement ? Qu’est-ce qui nous a permis d’avoir la liberté d’influencer notre propre destin de manière autonome ? Lorsque nous entrons en contact avec des personnes de cette manière, nous sommes beaucoup plus enclins à réfléchir au changement. C’est pourquoi nous utilisons la partie verte du graphique pour nos processus de transformation. 

Mise en œuvre dans la pratique 

Des questions simples pour faire avancer les transformations de cette manière peuvent être : 

 
Situation actuelle 

• Qu’est-ce qui est bon dans la situation actuelle ? De quoi pouvons-nous être fiers ? 

• Dans quelle direction notre voyage va-t-il évoluer à l’avenir ? Quelles opportunités en découlent ? 

Phase de transfert 

• Qu’est-ce que la nouveauté nous apporte collectivement ? Quels sont les avantages pour chacun d’entre nous ? 
• Dans quelle mesure considérons-nous la nouveauté comme réaliste ? Comment pouvons-nous surmonter les obstacles en cours de route ? 

Situation souhaitée 

• Que pouvons-nous ou voulons-nous faire nous-mêmes pour nous mettre ensemble sur le chemin ? 
• Comment pouvons-nous nous renforcer ensemble sur ce chemin ? 

L’expérience le montre : même dans cette manière de concevoir la transformation, les peurs et les résistances ont leur place. Mais elles ne servent simplement pas de point de départ à la discussion. Nous explorons plutôt avec les personnes ce qu’elles peuvent faire elles-mêmes et renforçons ainsi leur efficacité personnelle. En règle générale, la discussion sur les peurs s’estompe ainsi largement.